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Le Pastoralisme

Le Pastoralisme c'est la relation entre les éleveurs, leurs troupeaux et leurs biotope. Cette relation débute il y a environ 10 000 ans avec la domestication de certains animaux à l'instinct grégaire (vivant en groupe).

 

Économiquement et socialement très important dans les sociétés rurales ou primitives, le pastoralisme a décliné dans le monde occidental avec l'exode rural et l'agriculture industrielle. En France, l'activité pastorale a existé au XIXe siècle dans les régions de grande culture. Aujourd'hui, elle se confine essentiellement aux zones d'accès difficile où les grandes cultures n'ont pas leur place.

En Périgord Noir, il s'agit essentiellement de parcelles boisées ou enfrichées.

 

Une des spécificités du pastoralisme est la transhumance, qui voit le déplacement ou le transport des brebis de la ferme à la zone pastorale au printemps et de la zone pastorale à la ferme en automne.


 

Nous pratiquons régulièrement des "mini transhumances" tout au long de la période de Pastoralisme. Ces marches peuvent varier de 1km à 6 ou 7km. N'hésitez pas à y participer, nous marcherons à vos côtés avec plaisir.

Une fois par an nous organisons aussi une plus grande transhumance avec des animations à la clés.

Relance du Pastoralisme en Dordogne

 

Pour revaloriser des zones en déprise agricole, éleveurs et collectivités locales ont travaillés à une expérimentation de pastoralisme sur des zones de déprise dans le sud du Sarladais. L’enjeu pour le territoire était à la fois économique, environnemental et social.

 

Les communautés de communes du Pays du Châtaignier et du canton de Domme se sont mobilisées pour limiter la déprise agricole et la fermeture du paysage. Plusieurs éléments concourent à diagnostiquer une situation critique de ce secteur en proie à la déprise agricole.

 

Tout d’abord, la mise en place de la charte forestière Sud Périgord a mis en évidence la fermeture du paysage avec des taux de boisement atteignant jusqu’à 70 % sur certaines communes. D’autre part, 118 exploitations agricoles à l’avenir incertain ont été recensées sur trois cantons du secteur. Elles représentent un potentiel de 3 000 ha de friches supplémentaires. Enfin, le CREN Aquitaine (Conservatoire régional des espaces naturels) s’est intéressé à ces espaces délaissés par l’activité agricole pour réaliser une étude sur ses caractéristiques environnementales.

 

Transhumance : opération test de l'été 2011

 

Une opération test a eu lieu en août 2011, sur les communes de Campagnac lès Quercy et de St-Pompon. Ces deux communes, situées dans le sud du Périgord Noir, ont reçu des troupeaux afin d’observer l’impact du pâturage sur des zones en friches, des landes embroussaillées ou des zones boisées.

 

Ce fût également l’occasion de sensibiliser les éleveurs locaux et de démontrer l’intérêt de ces nouvelles pratiques en terme d’engraissement et d’alternative au système céréales traditionnel.

 

Propriétaires fonciers et éleveurs travaillent ainsi ensemble à la gestion partagée de leur territoire et les transhumances sont l’occasion de créer localement des événements festifs.

Le Pastoralisme, un atout pour le territoire

 

  • Lutter contre la fermeture des paysages.

 

Parmi les quatre Périgords, le Périgord Noir est celui qui dispose des plus importantes richesses touristiques. Avec ses paysages, ses rivières et ses sites, c'est un lieu propice aux vacances, aux courts séjours et aux week-ends prolongés. Il serait donc dommage de voir ce patrimoine disparaitre sous la végétation. Les bories, très nombreuses dans le secteur, disparaissent peu à peu sous les broussailles. Voilà en quoi est utile le pastoralisme. Pour que nos petits enfants puissent profiter eux aussi de cette merveilleuse vue sur la vallée de la Dordogne ...

  • Limiter le risque incendie

 

La déprise agricole est de plus en plus forte sur notre territoire. Les bois gagnent du terrain, les broussailles s'épaississent et il devient urgent d'agir. Les étés très chauds et les hectares de bois à perte de vue font du Périgord Noir un terrain idéal au départ d'incendie. Les brebis limitent ce risque après leur passage en débroussaillant les sous bois.



  • Lutter contre la déprise agricole

 

Chaque année, de plus en plus de parcelles de terres agricoles se retrouvent à l'abandon. Ces parcelles deviennent des friches puis petit à petit des landes, les arbres poussent et se multiplient et deviennent forêt. Pourtant aujourd'hui il est de plus en plus dur de trouver des terres pour s'y installer, le comble ! Nous devons donc lutter contre cette déprise, pour permettre l'agriculture de demain.

 

  • Recréer un lien social

 

Le pastoralisme est développé au travers de partenariat entre propriétaires fonciers et éleveurs ovins.

 

Les propriétaires, réunis sous forme d’associations locales de pastoralisme, conservent leurs terres et leur usufruit. Ils mettent à disposition leurs terrains pour une durée limitée. Seules les friches, bois ou landes sont concernés. Cela ne comprend en aucun cas la SAU.

 

Les éleveurs, également rassemblés sous forme associative, installent abreuvoirs et clôtures mobiles le temps de la saison de pâturage. L’union des éleveurs ovins a permis également de trouver des financements pour l’achat de ce matériel. L’accès à des mesures agro-environnementales compense certaines dépenses, comme l’embauche d’un berger.

 

D’autre part, les collectivités locales jouent un rôle important de sensibilisation et de concertation entre les différents acteurs. Outre l’intérêt économique, la sécurisation de ces espaces par rapport aux incendies, le pastoralisme est l’occasion de recréer du lien social.

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